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Les États-unis vont-ils vers une nouvelle guerre civile ?

Si vous tapez « Civil War Texas » sur Google ou Youtube en ce moment, vous serez peut-être surpris de voir à quel point le nombre d’articles et de vidéos traitant d’une potentielle guerre civile aux États-Unis, a littéralement explosé ces 3 dernières semaines.

Et beaucoup d’entre vous m’ont demander d’expliquer le fond de l’affaire et pourquoi les États-Unis pourraient connaître une seconde guerre civile, car certains ne comprennent pas trop ce qui se passe, qu’est ce qui a mené à cette situation et pourquoi ça dégénère aussi vite.

J’entends certaines personnes demander si c’est à cause de l’immigration ? À cause du mur de la frontière ? À cause de Biden ?

Et il ne faut pas compter sur les médias de grands chemins pour vous expliquer clairement la situation, car mis à part leurs incompétences et le fait qu’ils n’y comprennent rien, ils risquent de volontairement brouiller les pistes pour rendre les gens encore plus confus.

En réalité la situation est très simple.

Les États-Unis ont une frontière immense et très coûteuse avec le Mexique

La frontière entre les USA et le Mexique, est immense.

Beaucoup de gens en Europe n’arrivent pas à comprendre ce genre de proportions.

La frontière entre le Mexique et les USA fait 3,145 kilomètres.

Pour ceux qui n’arrivent pas trop à se représenter, c’est comme si vous traciez une ligne entre Paris et Moscou (2900 kilomètres).

Et ce n’est même pas encore assez long, il manque environ 200 kilomètres.

Et imaginez que ce soit une frontière, une frontière qui traverserait toute l’Europe.

Et que cette frontière bien évidemment, doit être surveillé constamment car des milliers voire des millions de clandestins essayent de la traverser jour et nuit.

Et rajoutez à ça le fait que cette frontière est le principal point de passage de tous les cartels et mafias, qui font du traffic de drogues, d’armes, d’êtres humains etc.

Les cartels, ces 10 dernières années, ont rendu la situation au Mexique absolument catastrophique.

Et plus la criminalité augmente et la situation se dégrade au Mexique, plus l’afflux de migrants qui veulent fuir cette situation en passant la frontière augmente.

Et plus les gens fuient le Mexique, plus le pays est laissé aux mains des cartels qui contrôlent une part de plus en plus importante du pays, ce qui fait encore plus fuir les gens et ainsi de suite, un véritable cercle vicieux.

Voilà, vous comprenenez mieux l’importance de la frontière USA-Mexique et à quel point cette infrastructure titanesque demande des moyens colossaux en terme de construction, de logistique, de surveillance, de personnel policier, militaire, administratif etc.

Un système fédéral différent du reste du monde

Les États-Unis, ont un système de fonctionnement qui parfois peut laisser perplexe les européens, pour qui les mots État et pays sont synomymes.

Les États-Unis, comme son nom l’indique, sont en réalité une fédération de 50 États différents, qui possèdent tous leurs propres drapeaux, leurs propres cultures, leurs propres langues (car certains États sont plus hispanophones alors que d’autres sont anglophones) et surtout, leurs propres lois.

La constitution définit bien le rôle des États et celui du gouvernement fédéral.

Elle définit également les lois qui relèvent des États et celles qui relèvent du gouvernement fédéral.

C’est un peu comme si on pouvait dire que le gouvernement des États-Unis serait l’équivalent de l’Union Européenne en Europe, et que les États seraient les pays européens en faisant partie.

La taille des USA en comparaison avec l’Europe, tous deux alignés à la latitude réelle.

L’appareil de surveillance de la frontière dispose donc à la fois de services étatiques et fédéraux.

En règle générale, toute la frontière USA-Mexique, est surveillée par la Border Patrol, qui est l’unité fédérale qui surveille la frontière.

Une police des frontières aux ordres du gouvernement américain.

En complétement de la police publique fournit au niveau fédéral, chaque État, peut également assurer ses propres frontières avec sa propre armée ou police étatique.

La plupart du temps, les polices fédérales et étatiques travaillent en collaboration.

Le Texas, la première ligne de défense

Le Texas dispose de plus de la moitié de la frontière avec le Mexique.

Une énorme et très lourde responsabilité pour un seul État.

Mais jusqu’à aujourd’hui, le Texas à su honorer cette responsabilité en faisant un travail excellent à la frontière.

Le Texas n’est pas n’importe quel État, il revient souvent dans le top 5 voire le top 3 des États les plus importants dans le pays.

Sans même mentionner qu’en taille, le Texas est le deuxième plus gros État du pays, le Texas à lui seul représente la 8ème économie mondiale, sans parler de tous les autres secteurs, car cet État détient d’énormes réserves de pétroles et fait souvent partie des États fournissant le plus grand nombre de soldats à l’armée américaine.

Joe Biden, une catastrophe pour la frontière (et les États-Unis)

Le nombre de clandestins cumulés, se baladant aux États-unis, après tous les présidents précédents, au moment de l’accès de Biden au pouvoir, était de 10.2 millions.

Pendant les 4 années de mandat de Biden, 10 millions supplémentaires sont entrés dans le pays.

Le nombre de clandestins aux États-Unis à donc doublé depuis que Joe Biden est au pouvoir.

C’est ahurissant.

En l’espace de 4 ans, les arrestations de clandestins ont dépassé les naissances aux États-Unis. C’est du jamais vu.

Dès son accès au pouvoir, Biden est devenu une véritable catastrophe pour les États-Unis.

D’ailleurs, nombreux sont les politiciens et diverses personnalités qui considèrent que Biden est la source même de cette crise.

Le Texas, abandonné du jour au lendemain

Gouverneur du Texas depuis 2015, Greb Abbott, qui auparavant recevait toujours l’appui du gouvernement fédéral, sous Obama et surtout sous Trump, pouvait compter sur les forces fédérales pour aider à tenir la frontière.

Sous le mandat de Trump, avec son projet de mur à la frontière, les relations étaient excellentes et son mandat reste celui où les frontières ont étaient les plus sûrs depuis un siècle.

Après son accession au pouvoir, le président Biden a décidé de progressivement abandonné les contrôles aux frontières.

Le gouverneur du Texas, s’est retrouvé abandonné par le gouvernement, et quasiment seul face à l’immense tâche de tenir la moitié de la frontière des États-Unis à lui seul.

Le gouverneur du Texas, de plus en plus populaire face au très impopulaire Biden / Source : Lola Gomez / Dallasnew.com

Le gouverneur Greg Abbott, très populaire auprès des Texans et plus largement de tous les républicains aux États-Unis, a vu sa cote de popularité explosée et de nombreux États aux quatre coins du pays, se sont ranger de son côté.

L’opération Lone Star

Face au manque de moyens et face à l’abandon du gouvernement de sa mission et sa responsabilité juridique de contrôler les frontières, le gouverneur du Texas à donc déployer sa propre garde nationale peu après l’élection de Joe Biden, voyant que la situation devenait critique.

Le déploiement de la garde nationale, au sein de l’opération Lone Star (Étoile Solitaire en français) qui met en collaboration le Département Militaire du Texas et le Département de Sécurité Publique du Texas, a été très efficace.

Les résultats parlent d’eux-même, les chiffres montrent que dès le 4 Mars 2022, moins d’un an après le début de l’opération Lone Star, les troupes de l’État du Texas combinées à sa garde nationale, ont procédé à l’arrestation de 208 000 clandestins et ont interceptés plus de 11 800 crimes, dont environ 9 300 sont considérés comme des crimes très graves (traffics d’armes, d’êtres humains etc).

C’est donc en grande majorité la garde nationale et l’armée du Texas qui opère le plus gros du travail à la frontière, comparé aux polices fédérales qui ne font clairement plus leurs travails.

La controverse autour des barbelés

Pour essayer de couvrir efficacement une si longue surface et lutter contre les flux croissants de clandestins et de criminels, le Texas pose de plus en plus de barbelés le long de ses frontières.

Face à l’installation de ces barbelés, diverses associations (quasiment tous de gauche voire d’extrême-gauche et pro-immigration massive) ont critiqué le fait de poser des barbelés, invoquant des raisons humanitaires et autres.

Les critiques se sont vite transformées en débat juridique, sur qui a le droit de poser des barbelés à la frontière, le Texas ou le gouvernement fédéral.

Joe Biden a pris la décision d’ordonner à la Border Patrol, de supprimer les barbelés installés à la frontière.

Mais le gouverneur Greg Abbott a refusé.

La constitution des États-Unis stipule clairement qu’un État détient le pouvoir de renforcer ses frontières et n’importe quelle barrière existante qui est préalablement déterminée par le gouvernement fédéral.

Or, le Texas ne fait que renforcer les barrières de sa frontière qui sont à la fois aussi ceux des États-Unis, et qui sont les mêmes depuis des décénnies.

Le conflit juridique a donc éclaté et il est allé jusqu’à la Cour Suprême des États-Unis.

La Cour Suprême a décrété que le Texas n’avait pas le droit de placer ses propres barbelés à ses frontières et lui a donc ordonné de les retirer.

C’était très mal connaître le Texas.

Le gouverneur Greg Abbott a rétorqué en invoquant une close de la Constitution qui stipule, que tout État détient le droit d’être seul juge, et de renforcer ses frontières pour se protéger de toute « invasion ».

Car en effet, Greg Abbott, a qualifié ces dizaines de millions de passages clandestins, couplés à toutes ces activités criminelles et ces traffics, comme une invasion.

Biden essaye de voler la Garde Nationale du Texas

Démuni face à un gouverneur qui ne se défile pas et qui tient tête au gouvernement, Joe Biden a menacé le Texas de « fédéralisé » sa garde nationale. En gros, de lui voler sa seul ligne de défense.

Une mesure qui pourrait permettre au président de prendre le contrôle de manière détournée de la garde nationale afin de l’empêcher de protéger les frontières.

Après cette menace, le gouverneur du Texas a déclaré que si Biden tentait de rendre la Garde Nationale fédérale pour la récupérer, ce serait une sévère « erreur politique » et que le Texas se tient prêt au cas où il tenterait.

Vous imaginez bien que la situation est très tendue à la frontière entre les troupes de la Garde Nationale et ceux de la Border Patrol, qui sont de plus en plus face à face.

En réponse aux menaces de Biden, l’ancien président Trump, dans une de ses récentes déclarations, a suggéré que les gouverneurs des différents États aux quatre coins du pays devraient envoyer leurs propres armées ou gardes nationales au Texas pour aider à protéger la frontière.

Un pied de nez à Biden et un coup de maître qui prépare les prochaines élections.

Certains États ont déjà fait savoir qu’ils seraient prêt à le faire et 10 États ont même, paraît-il, déjà envoyer des troupes.

Au Congrès, les représentants se font de plus en plus nombreux à apporter leurs soutiens à Abbott et à condamner les décisions du gouvernement.

Chip Roy, élu à la chambre des représentants des États-Unis, a ouvertement encouragé Greg Abbott à défié la Cour Suprême, en affirmant que le gouverneur a d’abord une responsabilité envers son état, avant d’en avoir envers le gouvernement fédéral.

Il déclare :

C’est comme si, quelqu’un entre de force dans votre maison, et la Cour Suprême dirait « Oh, désolé. Vous ne pouvez pas vous défendre. »

Que répondez-vous à la Cour Suprême ? Vous répondez à la Cour d’aller en enfer, vous vous protégez et ensuite vous verrez plus tard.

Représentant Chip Roy

La division des différents États au sein du pays

Actuellement, le Texas est soutenu par 25 États, qui ont tous signés pour le soutenir.

Exactement la moitié des États-Unis.

Suite à cette situation, les différents États ont exprimé leurs soutiens soit au gouvernement de Joe Biden, soit au Texas.

Nombreux ont été les États à immédiatement exprimé leurs soutiens au Texas, déclarant pour la plupart que ironiquement, c’est bel et bien le Texas qui applique correctement la Constitution et que c’est le gouvernement de Biden qui ne remplit pas ses obligations de protéger les frontières, forçant le Texas à remplir seul, ces obligations.

Greg Abbott, tient tête au gouvernement et il est loin d’être seul. Source : REUTERS/ Loren Elliott

Cette scission qui se dessine peu à peu, ressemble de plus en plus à une nouvelle forme de sécession moderne, qui entredéchire le pays.

Une véritable invasion migratoire

Pour vous donner une idée de comment ça se passe à la frontière, voici un exemple d’un point renforcé de barbelés que les migrants n’hésitent pas à enfoncer, même face aux forces de l’ordre, pour rentrer de force de manière illégale aux USA.

Vous pouvez observer que 100% des clandestins présents sont de jeunes hommes, agressifs et déterminés à rentrer.

Aucune femme ni aucun enfant, mais bien uniquement des hommes prêts à utiliser la violence pour passer la frontière illégalement.

De plus, le « Bureau of Justice Statistics » a diffusé il y a quelque temps les statistiques officielles de la part des criminels aux USA qui ne détiennent pas la nationalité américaine.

La part des étrangers qui commettent des délits et crimes graves a littéralement explosé en 20 ans.

Vous pouvez accéder au rapport complet via le PDF ci-joint :

https://bjs.ojp.gov/content/pub/pdf/ncfcjs9818.pdf

Des tensions qui révèle l’affrontement entre deux visions du monde au sein d’un pays artificiel

Le philosophe et sociologue russe Alexandre Douguine, célèbre pour avoir prédit bien en avance, l’avénement d’un monde multipolaire, a fait une déclaration concernant ces événements, pour le journal Artkos.

J’ai pris le temps de vous traduire sa déclaration en français car je trouve qu’il résume de manière brillante et en profondeur la situation :

Les événements au Texas : Une nouvelle guerre civile ?

En Amérique, la terre natale du pragmatisme, le pragmatisme s’est évaporé.

Les globalistes, surtout sous le régime de Biden, représentent une forme extrême de globalisme dictatoriale, coupant les liens avec la tradition typique américaine établie par Charles Peirce et William James.

Cette tradition de pragmatisme qui était basée sur une complète indifférence de prescription d’un contenu normatif tant pour le sujet que pour l’objet.

Pour un véritable pragmatique, les perceptions du sujet sur lui même, ou sur un objet ou un autre sujet ne sont aucunement pertinentes ; ce qui compte c’est que tout fonctionne de manière efficace lors d’une interaction.

Cependant, les globalistes diffèrent de manière significative, s’alignant de manière plus proche aux positivistes Britianniques et aux fervents matérialistes Français.

Ils persistent avec un totalitarisme brutal, à dicter qui et quoi devrait se conformer à leurs prescriptions.

Pour un pragmatique, peu importe que l’on change de sexe ou que l’on garde le même, tant que cela fonctionne pour ceux concernés. En revanche, les mondialistes imposent des changements de genre, les faisant respecter par la loi et les promouvant comme une valeur universelle et progressiste.

Quiconque s’oppose à ce point de vue est qualifié de « fasciste », ou comparé à Trump ou Poutine. Ils insisteront sur cette approche, indépendamment de son efficacité ou de son caractère autodestructeur.

Étonnamment, les mondialistes partagent de nombreux traits avec les Ukrainiens – une ressemblance troublante.

Lorsque les mondialistes décident d’augmenter l’immigration illégale, ils poursuivent sans relâche ce programme, qualifiant ceux qui prônent une immigration réglementée ou un contrôle des frontières de « fascistes », de partisans de Trump ou d’agents de Poutine.

Ils poussent leurs politiques prescriptives à l’extrême, même si elles s’avèrent totalement inefficaces.

Pour un mondialiste, quiconque n’est pas d’accord avec son point de vue n’existe pas – et ne devrait pas – exister.

On peut donc être certain que les progressistes du Parti démocrate et les néoconservateurs des deux partis – tout aussi obstinés et déconnectés du pragmatisme, du réalisme ou du conservatisme traditionnel, aliénant ainsi la véritable essence de l’Amérique – conduisent le pays vers une inévitable guerre civile.

Ils refusent de s’engager dans un dialogue sensé, sans se soucier de savoir si leurs politiques fonctionnent ou non. Leur objectif reste concentré sur l’application forcée de leurs idéaux : droits des transgenres, immigration clandestine, positions pro-choix, frontières ouvertes, énergie verte et intelligence artificielle.

Cela représente une profonde contradiction philosophique au sein du système américain.

Aujourd’hui, l’Amérique est gouvernée par des personnes profondément déconnectées de son identité et une nouvelle guerre civile aux États-Unis semble donc inévitable.

Les mondialistes sont en voie de la déclencher de manière certaine.

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