Dans cet article je vais m’appuyer sur le travail fondamental de Joseph de Maistre pour démontrer l’importance de la tradition.
Ce prestigieux défenseur de “l’ordre naturel” que nous allons resuciter aujourd’hui était un homme extrait d’une longue lignée de savoyards.
Il mènera sa vie en tant qu’homme politique, philosophe, magistrat, écrivain mais surtout, il sera l’un des pères fondateurs du conservatisme français et également de la pensée contre-révolutionnaire.
J’ai donc la lourde tâche de vous transmettre les notions fondamentales que nous partage à travers le temps cet illustre penseur : la tradition, le sens commun et les lois non-écrites.
Celui qui démontra les failles de l’universalisme
Pour comprendre Joseph de Maistre, il faut d’abord vider son esprit de toutes les idées préconçues dont nous a bourré le crâne l’éducation nationale et notre environnement depuis la naissance.
Il faut bien comprendre que cet auteur est un penseur qui nous vient de l’ancien monde, du monde d’avant l’universalisme, ce logiciel de pensée qui régit l’Occident aujourd’hui, qui veut nous faire croire que tout se vaut, que tout est universel, que tout est égal et qui produit l’égalitarisme, le libéralisme, l’individualisme, le nivellement par le bas et bien d’autres effets secondaires.
Il sera d’ailleurs témoin de la Révolution Française de son vivant.
Pour Joseph de Maistre, l’individualisme est une réalité abstraite et ce n’est qu’un concept secondaire par rapport à la société et l’autorité.
La société ne peut fondamentalement pas se définir comme la somme des individus qui la composent.
En cela, il critique la conception de Jean-Jacques Rousseau : il est pour Joseph de Maistre impensable de constituer une société à partir d’un contrat social.
Les individus ne peuvent pas fonder les sociétés, ils en sont incapables de par leur nature. Le pouvoir forme les individus, mais les individus ne forment pas le pouvoir.
D’ailleurs, l’une des plus vives critiques de Joseph de Maistre concernant la pensée des Lumières peut être résumée dans une de ses célèbres citations :
“La constitution de 1795, tout comme ses aînées, est faite pour l’homme. Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme ; je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie ; s’il existe, c’est bien à mon insu.”
Joseph de Maistre
Par cette affirmation, il nous fait une piqûre de rappel sur la vision qu’ont eu les peuples depuis toujours, avant l’avénement de l’universalisme.
Que le monde est constitué de peuples, antrophologiquement différents.
Et que ces peuples ont des environnements, une génétique, une culture, des forces et des faiblesses différentes.
Au final, c’est la conception la plus basique qui soit, que le monde est constitué de multiples peuples, de multiples ethnies. D’ailleurs, on peut reprendre la définition de l’ethnie :
“Une ethnie ou un groupe ethnique est une population humaine ayant en commun une ascendance, une histoire, une culture, une langue ou un dialecte, un mode de vie ; bien souvent plusieurs de ces éléments à la fois.”
Le monde d’avant les philosophes des Lumières, c’est au final le monde des ethno-nations. Chose la plus évidente et naturelle, ayant toujours existée et ayant permise l’épanouissement sain des peuples dans un environnement à leur image.
D’ailleurs, notre société actuelle devenue folle a tendance à l’oublier, mais plus un pays perd de son homogénéité ethnique, plus il est enclin à la guerre civile.
Pourtant, quand on y pense c’est évident, plus on multiplie la cohabition entre plusieurs peuples, plus la probabilité de sources de conflits augmente.
Les pays scandinaves, avant la vague migratoire, en étaient un parfait exemple.
La Suède par exemple, a longtemps été un modèle indépassable de succès, de sérénité, de civisme et de paix, car elle avait su garder une homogénéité ethnique quasi-parfaite au fil de l’Histoire.
Aussitôt, cette ethnie bousculée par l’immigration massive, la Suède est devenue sous tension et extrêmement incertaine, que ce soit au niveau de la sécurité, du débat public ou même de l’emploi.
Une analyse de Fondapol nous en dit plus sur la question pour les plus curieux. (Même les instituts progressistes l’admettent).
C’est ce rappel à la réalité que Joseph de Maistre nous fait, qui est fondamental pour être capable de lever le voile sur la fausse bonne idée de l’universalisme.
Que toute création abstraite de concept voulant mettre une sorte d’Homme universel au sommet de tout est vouée à l’échec et à l’aliénation des peuples.
En affirmant qu’il n’existe pas un Homme universel, en tant qu’entité abstraite, il nous rapelle donc que chaque homme est avant tout le produit d’une ethnie, d’une société.
L’Homme ne peut donc se définir que par rapport au contexte particulier dans lequel il vit, par rapport à l’organisme politique dont il est la cellule.
En d’autres termes, un individu isolé n’est rien, puisqu’il est abstraitement séparé de l’autorité et des traditions qui unissent la société.
En se positionnant ainsi, il récuse l’universalisme.
Il rapelle ce que beaucoup ont oublié. Ce qui était acquis et considéré normal pour tous, avant “l’anomalistique Révolution” : que chaque peuple est différent et qu’il détient son propre héritage, ses propres règles, sa propre anthropologie, sa propre tradition et son propre ordre naturel.
La raison, une subjectivité faussement objective
Et cette évidence, Joseph de Maistre va la prouver en tournant en dérision le scientisme et la foi aveugle en la “raison” dont font preuve les révolutionnaires, qui au final, comme il le montre, ne sont qu’une subjectivité qui se pense objective, alors qu’elle est le produit même d’une société.
Pour lui, la raison seule ne vaut pas grand chose, si elle n’est pas confirmée par le temps, l’expérience et l’Histoire. Il déclarera d’ailleurs :
” Toute la question de la nature de l’homme doit se résoudre par l’histoire. Le philosophe qui veut nous prouver par des raisonnements a priori ce que doit être l’homme, ne mérite pas d’être écouté : il substitue des raisons de convenance à l’expérience, et ses propres décisions à la volonté du Créateur.”
Joseph de Maistre
Joseph de Maistre est un réaliste. Il ne considère comme valide que les concepts qui ont été démontrés par l’épreuvre du temps.
Sur ce point d’ailleurs, il va surnommer l’accumulation de preuves, d’expérience et de validité que va donner l’Histoire pour valider ou invalider une thèse, sous une appelation : “Les Préjugés“.
Pour ne pas faire répétition, je ne peux que vous rediriger sur ce point, vers l’excellent travail de notre partenaire Ego Non, qui a traité le sujet des préjugés de Joseph de Maistre de façon brillante. On ne peut faire meilleure explication.
La tradition comme seule véritable et légitime construction sociale
Comme vous avez sûrement pu le comprendre après avoir visionné la vidéo ci-dessus, Joseph de Maistre se base avant tout sur ce qu’on pourrait appeler de manière très large, en englobant les préjugés, la Tradition.
Pour lui, la tradition est la preuve que chaque individu au sein de chaque peuple ne peut s’autodéterminer, ni ne peut créer au sens scientifique du terme. Comme il le démontre dans cette phrase :
“L’homme peut tout modifier dans la sphère de son activité, mais il ne crée rien : telle est sa loi, au physique comme au moral. L’homme peut sans doute planter un pépin, élever un arbre, le perfectionner par la greffe, et le tailler en cent manières ; mais jamais il ne s’est figuré qu’il avait le pouvoir de faire un arbre.”
Joseph de Maistre
Ainsi il démontre que la tentative de vouloir créer une nation artificielle, de toute pièce, grâce à une constitution abstraite, est vouée à l’échec. C’est pourtant ce qu’ont essayé de faire les Révolutionnaires français, et nous allons examiner cela ensemble.
La constitution, oeuvre contre-naturelle, n’est que le fruit d’une vision naïve
Ainsi, Joseph de Maistre démontre que la Constitution n’est qu’une tentative vaine de vouloir créer une nation artificielle sur nulle autre base que la raison en ne prenant pas en compte l’anthropologie humaine.
Il le résumera très bien dans sa phrase :
“Cette constitution peut être présentée à toutes les associations humaines, depuis la Chine jusqu’à Genève. Mais une constitution qui est faite pour toutes les nations, n’est faite pour aucune : c’est une pure abstraction, une oeuvre scolastique faite pour exercer l’esprit d’après une hypothèse idéale, et qu’il faut adresser à l’homme, dans les espaces imaginaires où il habite. Qu’est-ce qu’une constitution ? n’est-ce pas la solution du problème suivant ? Étant donnée la population, les moeurs, la religion, la situation géographique, les relations politiques, les richesses, les bonnes et les mauvaises qualités d’une certaine nation, trouver les lois qui lui conviennent.”
Joseph de Maistre
Ainsi, il démontre que la Révolution Française n’est qu’une chimère, qui ne pourra créer qu’une constitution déconnectée de toute réalité et qui produira une République, elle-même fruit d’un idéalisme non applicable au réel. Mais au final, d’où vient cette folie Révolutionnaire qui tente avec tant d’acharnement de créer l’illogique ?
Le français républicain, éternel groupie de la Révolution américaine
En 1791, le journaliste girondin Brissot déclarait aux membres du club des Jacobins :
“La révolution américaine a enfanté la révolution française.”
JACQUES PIERRE BRISSOT
Cette vérité historique, cachée sous le drap aujourd’hui la plupart du temps et mise en étendard pour certains quand cela les arrange, en dit long au final sur le processus dont a souffert la France.
L’Amérique a servi de source d’inspiration, d’exemple et même de modèle suprême aux Révolutionnaires français, qui ont voulu importer un modèle étranger “à la mode” en France, qui avait pourtant une histoire toute autre (c’est d’ailleurs une habitude qu’on remarque toujours aujourd’hui de vouloir importer des problèmes américains en France alors qu’elle n’est pas concernée, le wokisme en est le parfait exemple, tout comme la vague “Black Lives Matter”).
Car oui, le “républicain français” se comporte comme un éternel “fanboy” vis à vis de la Révolution Américaine qu’il voit comme un modèle indépassable.
Ainsi, le français qui imite l’américain, mais fait moins bien que lui, se positionne sans le savoir dans l’ombre de l’Amérique.
Depuis, la France ne deviendra que l’éternel “toutou” des États-Unis, oubliant sa souveraineté et son identité propre, pour se fondre complétement dans l’ombre de la volonté américaine.
Ironiquement, les États-Unis et l’Angleterre, qui se traitent eux, d’égal à égal, se moqueront toujours de cet éternel français, qui fustige le monde anglo-saxon qu’il ne comprend pas, alors que lui-même se positionne sans s’en rendre compte comme un enfant par rapport aux États-Unis dont il ne fait que reproduire les tendances de manière mimétique.
Cette position ridicule, mettant actuellement la République Française en totale soumission aux États-Unis, ne fait qu’accentuer le “French Bashing” qui se voit partout dans les pays anglo-saxons.
Ironie du sort, il n’y que le français qui, en général, ignore même son existence, tel le dindon de la farce.
Mais ce que les Révolutionnaires français n’avaient pas compris à l’époque, c’est qu’une Révolution de ce type, n’était possible en Amérique uniquement parce que c’était une terre “vierge”. Une terre d’immigration où le pays n’est fondé sur aucune ethnie, aucun peuple de sang, mais uniquement un véritable contrat social : une constitution.
Sur une terre d’immigration, où aucun n’est plus légitime que son voisin, où aucune ethnie ou culture préalable n’est là pour cimenter les individus et où c’est un peu la “loi de la jungle”, une constituion prend tout son sens.
Mais en France, pays millénaire d’Europe doté de peuples autochtones, une telle configuration est contre-nature. Voilà pourquoi Edmund Burke lui-même, l’équivalent de Joseph de Maistre en Angleterre, également un des fondateurs du conservatisme, adoptera une position qui mettra en lumière cette évidence.
Il se délcarera en faveur de la Révolution Américaine mais absolument contre la Révolution Française, position révélatrice qui en dit long sur la nature de ces deux événements ressemblants dans la forme mais absolument opposés dans le fond. La France n’aura fait que recopier un modèle qui ne lui convient pas.
L’enfant de la Révolution, la République, ne fait que déconstruire
Depuis la Révolution et la mise en place de cette République inadaptée, la France ne fait que se désagréger. Joseph de Maistre l’avait prédit, pire, il nous avait prévenu.
On peut, en connaissance de cause maintenant, s’amuser à observer avec un recul sur l’Histoire, que la République ne construit rien, elle ne fait que déconstruire.
Depuis sa mise en place, la République, de manière chronologique, a provoqué :
- La Terreur, le génocide vendéen, les conflits partisans entre français et le déchirement de la nation, sans parler de la décapitation de la lignée des rois et de toute la noblesse qui ont fait la France
- L’effacement et la table rase de tous les acquis de la France d’avant, des Rois de France et de l’héritage pré-révolution
- La déchristianisation et la séparation entre l’Église et l’État
- L’avénement de l’Empire, qui tenta de propager les idées de la Révolution à toute l’Europe pendant une quinzaine d’années, pour se la mettre à dos, et crever comme un soufflet. L’Empire laissera la France plus faible qu’il ne l’aura prise. Et il “contaminera” l’Europe progressivement avec les idées universalistes qui se propageront à des degrés différents au sein des nations.
- Toute la période qui suit sera formée d’innombrables troubles intérieurs qui méneront à la guerre Franco-Allemande de 1870, où la République francaise se fera écraser par l’Allemagne.
- Cette cuisante défaite plongera la France dans un déchirement intérieur toujours plus accentué, qui ménera à l’affaire Dreyfus, qui clivera la France de manière traumatique.
- La République se jettera dans la Première Guerre mondiale. Le bilan est absolument catastrophique. Il videra le territoire du gros de ses hommes forts et capables. Ce sera une véritable saignée qui verra disparaître la majorité des descendants des fiers francs depuis Clovis. Depuis cette épuration, même le peuple n’est plus que l’ombre de lui-même.
- La Seconde Guerre mondiale ne sera que la conséquence directe de la Première, qui ajoutera à la purge ethnique française qui blessera ce peuple franc millénaire dans sa chaire et dans son estime, pour venir y placer la honte de la défaite et de la collaboration.
- Cette épuration et cette destruction physique et pshychologique, créera une génération composée des derniers dépositaires des gênes restants (très minoritaires), les meilleurs ayant disparus dans les deux guerres. Cette fraction de peuple en infériorité numérique ménera à l’ouverture de la France au logiciel immigrationiste, pour venir “repeupler et reconstruire”. Cette décision sera le coup fatal qui viendra achever l’avénement de la République. De plus, le nazisme et la Guerre Froide, amèneront ensemble en France un duo fracassant : l’idéologie communiste qui viendra se marier en symbiose avec le tableau français existant, créant une infiltration communiste dans toute la société, qui aménera à un gauchisme virulent dans toute la sphère des journalistes et du “petit Paris” qui dirige le pays, qui peu à peu aménera Mai 68. Le traumatisme du nazisme quant à lui, permettra à cette gauche d’utiliser une carte joker dans tout débat, en accusant d’antisémitisme toute personne ne s’alignant pas avec les idées gauchistes, figeant et crispant toute personne qui ne souhaite pas se faire ostracier de la société française. Cette technique profitant du traumatisme encore frais du génocide des juifs, offrira un boulevard à la gauche qui deviendra la Doxa.
- L’éducation nationale couplée au matraquage médiatique façonnera la génération des enfants de ceux qui avaient vécu la guerre. Cette nouvelle génération insouciante, voire “pourrie-gâtée”, qui n’aura d’autre raison de vivre que la consommation, sera la génération “boomer”. N’ayant connu aucune guerre et ayant vécu dans le confort et le boom économique, l’américanisation et la pensée universaliste poussées à son paroxisme, les boomers oublieront tout devoir de mémoire, toute filiation, tout héritage, toute tradition. Ils ne deviendront plus que des sous-hommes républicains, récitants par coeur la soupe universaliste et individualiste dominante pour ne brusquer personne.
Le régime de la République, ne convenant tout simplement pas à la France, n’aura fait que vider son peuple de sa vitalité et le rendre soumis, docile, endormi, jaloux, grincheux, pessimiste, partisan, consumériste et défaitiste. La République draine les individus qui s’effacent tristement.
Ce système ne fonctionnant pas, il ne fait que répéter en boucle les mêmes erreurs. La 1ère République ayant laissée sa place à la deuxième, qui se verra succéder par la 3ème, puis la 4ème, puis la 5ème…
La 5ème République s’essoufle à son tour et arrive bientôt à son terme.
D’ailleurs, le Français, de manière inconsciente, cherche ce qui lui convient anthropologiquement et ce n’est pas une coïncidence si le Président de la République est un réel monarque républicain. Car le français a besoin d’un état fort et d’un monarque absolu. Depuis Charlemagne jusqu’à Charles de Gaulles, en passant par Louis XIV, c’est ce qu’il recherche, c’est ce qui lui convient.
Mais là où auparavant le français faisait corps avec son chef et où se créait une réelle harmonie, du temps des rois de France, depuis l’avénement de la République, c’est une relation d’amour-haine qui l’a remplacé. Le français républicain est donc depuis 200 ans environ, dans un tiraillement car il subit un régime abstrait mais a besoin d’un chef qu’il ne trouve pas.
“Les Français détestent l’État dont ils attendent tout.”
CLAUDE MALHURET
Le bilan de l’application des idées abstraites de la République, que Joseph de Maistre redoutait tant et dont il avait pourtant averti ses contemporains, est sans appel et catastrophique, un fiasco total :
- l’immigration massive, qui provoque le grand remplacement. Un génocide par substition, irréversible et dramatique, qui est en train d’effacer à tout jamais le peuple français, qui n’existe déjà plus qu’en minorité, tellement la population des “francs” d’origine est métissée déjà de base à cause des premiers immigrés italiens, polonais, espagnols, hollandais, portugais etc. Il est très très rare aujourd’hui en France de trouver quelqu’un qui peut prétendre être “français de souche” à plus de 60%. Lorsque l’on creuse, on trouve bien souvent un grand père espagnol, une arrière grand-mère hollandaise ou autre cas de ce genre. Cette partie de la population encore réellement “française de souche” existe mais elle est devenue une extrême minorité décroissante. Cette “exception française” a transformé la France en “petite Amérique” et la place désormais en Europe comme une véritable terre multiculturelle. Ce qui n’est pas le cas de nombreux pays voisins qui eux, ont su préverser le noyau dur de leur ethnie et restent encore homogène à différents degrés.
- l’Éducation Nationale qui aura réussi à abrutir sa population, la rendre amnésique de sa réelle histoire, la rendre idiote face au niveau global éducatif des autres pays et aura rendu les cerveaux complétement conditionnés et dociles, prêt à accepter tout et n’importe quoi, des idées universalistes aux restrictions des libertés actuelles.
- le défigurement du paysage français, remplacant peu à peu l’architecture classique par des horreurs modernes. On ne peut plus tourner les yeux sans voir un batîment immonde ou de l’art contemporain.
- la laïcieté comme dogme absolu, qui ne permet rien de moins que la fadeur sociétale, qui anéstésie toute cohésion sociale nationale et provoque une fracture entraînant la multiplication des communautés. Mais pire que tout, la laïcité, qui nie en bloc l’appartenance de la France à la religion catholique, crée le terreau qui propose un boulevard à la conquête des religions étrangères (non seulement à la France, mais à l’Europe) qui ont ironiquement des lois qui sont contraires (et donc incompatibles) à ses propres lois républiquaines.
Et je pourrais continuer ainsi, la liste est longue…
Malheureusement, la France est l’antichambre des États-Unis en Europe, qui contamine ensuite tous les pays voisins, amenant progressivement l’américanisation sur le continent européen.
“La France exerce sur l’Europe une véritable magistrature qu’il serait inutile de contester, dont elle a abusé de la manière la plus coupable.”
JOSEPH DE MAISTRE
Et bien sûr, le changement ne se fait pas du jour au lendemain, c’est un processus long, comme expliquer dans le précédent numéro sur le Cycle de Tytler. Pour se rendre compte de ce qu’environ 200 ans de régime républicain ont fait à la France, une image vaut mille mots. Pour cela j’ai encore mieux, regardons ensemble une vidéo :
On notera évidemment en fin de vidéo, le double discours hypocrite de Sarkozy, en France et en pays musulman.
On explique qu’il faut se métisser et se plier à la volonté du gouvernement en France, quitte à perdre son identité, alors qu’on explique que l’identité c’est sacrée et que la brusquer serait criminelle, en pays musulman.
En somme, on force consciemment l’Européen à s’effacer et on encourage le non-européen à venir immigrer en Europe en gardant fièrement son identité.
Détail important : Sarkozy n’emploie jamais le mot France, mais bien République.
Nous ne sommes plus en France depuis 1789, mais bien en République, qui est un autre pays, au même titre que la Russie et l’URSS sont deux pays différents.
Les russes, à partir de la naissance de l’URSS, ne s’appelaient plus Russes entre eux, mais bien Soviétiques.
Tout comme aujourd’hui les français ne se nomment plus français, mais bien Républicains.
Une toute nouvelle antrophologie est mise en place, c’est un changement litéral de pays.
Petit rappel qui fait du bien : la forme complète d’URSS est “Union des Républiques Socialistes Soviétiques”.
La France n’est elle pas une république socialiste également ?
Oh, si jamais vous n’aviez pas encore réalisé, petit rappel d’une déclaration publique d’un des hommes politiques républicains français, ancien ministre :
“Je préfère les communistes aux identitaires.”
XAVIER BERTRAND
Dois-je souligner le ridicule de cette évidence encore niée par certains, en mentionnant que Xavier Bertrand est en plus, classé à “droite” ?
À droite de quoi, on se le demande.
Car en République Française, l’existence d’une réelle droite est finie depuis bien longtemps.
Les hommes politiques “de droite dure” en République Française, seraient classés à gauche dans de nombreux pays qui n’ont pas coupés ce fil de la Tradition et qui sont restés profondément conservateurs comme la République Tchèque, la Pologne, la Hongrie ou la Russie, pour ne citer que quelques exemples.
Un homme de droite dites « classique » en France, est bien souvent un homme de gauche à l’étranger.
En Russie par exemple, même un individu de gauche est nationaliste, anti-immigration massive et anti-LGBT. Ce ne sont pas des valeurs de droites là-bas, ce sont des évidences pour plus de 90% de la population.
On apelle ça du bon-sens.
Un autre détail amusant, c’est qu’on remarque que Sarkozy, comme tous les présidents républicains, réprime toujours le peuple, comme des mauvais enfants qui n’appliqueraient pas bien la doctrine républicaine.
On retrouve ce schéma paternaliste du “je vous gronde” chez tous les régimes idéologiques nauséabonds.
En particulier avec Macron. Plus le régime est appliqué, plus les résultats sont désastreux, mais plus les dirigeants disent “vous n’appliquez pas bien mes règles, c’est pour cela que c’est un échec” et le peuple entre alors dans un cercle vicieux de poursuite d’une chimère.
On retrouve exactement ce même schéma chez le soviétique qui va vous dire “le communisme fonctionne, c’est juste que les gens l’appliquent mal.”
Pour faire court, ce n’est jamais la faute de l’idéologie et son gouvernement, c’est toujours la faute du peuple.
Quoiqu’on fasse.
Tout cela à cause de quoi ? À cause de la naïveté et le manque de sagesse des Lumières, qui ont cru pouvoir se prendre pour des dieux en réinventant l’Homme.
À cause de ces révolutionnaires, aveuglés par l’envie de reproduire leur propre “révolution américaine” sans en comprendre les tenants et les aboutissants. Sans comprendre que cette Révolution allait se placer à l’opposé même de tout ce qui faisait la France, pour la détruire de l’intérieur.
“Il y a dans la révolution française, un caractère satanique qui la distingue de tout ce qu’on a vu, et peut-être de tout ce qu’on verra.”
JOSEPH DE MAISTRE
Elle déracine ses citoyens, en les proclamant universels et donc, interchangeables et sans identité. Ces citoyens perdent toute particularité. Peu à peu ils se lissent, s’effacent, oublient leurs traditions, leurs cultures.
Au final, Joseph de Maistre nous donne une profonde leçon de sagesse. Il nous démontre, en utilisant la Révolution Française comme support, une idée bien plus grande.
L’idée que seule compte la Tradition et l’ordre naturel pour permettre aux peuples de s’épanouir. Il nous fait prendre connaissance que les idées universalistes sont la véritable boîte de Pandore, qu’il est ensuite si difficile de refermer.
Que nier sa propre nature en voulant lutter contre le réel ne peut mener qu’à la frustration et la destruction. Que la garantie d’une civilisation en bonne santé, tout comme une bonne santé individuelle, réside avant tout dans le fait de se connaître soi-même et d’accepter ses particularités, plus largement les particularités de chaque peuple.
C’est une erreur de vouloir imposer un modèle suprême comme le veut l’universalisme. Il faut plutôt pour trouver la paix, embrasser les déterminismes afin de s’y épanouir.
” L’essence de toute intelligence est de connaître et d’aimer.”
JOSEPH DE MAISTRE
Pour aller plus loin :
Les tensions politiques en France
Comment la révolution américaine a influencé la révolution française
Les hommes politiques français préfèrent les communistes aux identitaires
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