Métapolitique
Le mensonge de l’égalitarisme

Cet article va s’appuyer sur le travail fondamental de Nicolas Berdaiev pour disséquer le mensonge de l’égalitarisme.

Ce philosophe n’est rien de moins que l’un des plus grands philosophes russes, voire l’un des plus grands philosophes tout court.

À la fois russophone et francophone, profondément amoureux à la fois de la Russie et de la France, il grandira dans une famille aristocratique et recevra une très bonne éducation.

Il sera ensuite dans sa jeunesse séduit par le piège du Marxisme.

Mais après avoir découvert de l’intérieur les mécanismes et folie de cette idéologie, il en sortira pour se tourner vers le christianisme qui le sauvera littéralement de ces folies.

Devenu fervent chrétien, il s’opposera au régime communiste et prenant de plus en plus de recul sur la pensée égalitariste/communiste, il s’en fera le plus efficace des critiques alors qu’il était professeur à l’université de Moscou.

Dérangeant fortement le régime, il sera exilé sur les fameux bateaux des philosophes et trouvera refuge en France.

Là il trouvera la renommée et une carrière brillante, devenant l’un des penseurs les plus reconnus à travers le monde. Il sera honoré par l’université de Cambridge et apportera énormément à la pensée conservatrice à travers de nombreux ouvrages, jusqu’à sa mort.

Sa pensée affutée et critique fera de lui une référence mais c’est surtout son travail sur l’égalité, monstre intouchable et sacrée des progressistes/gauchistes , qui démontrera sa supérioté morale et logique.

Grâce aux enseignements de ce formidable conservateur, nous démasquons la supercherie derrière cette valeur survendu qu’est l’égalité et apprenons à y voir clair quant à cette fausse bonne valeur, qui cache un profond mécanisme égalitariste et anti-humain.

Nicolas Berdaiev (1874-1948)

J’ai donc la lourde tâche pour ce cinquième numéro de vous transmettre les notions fondamentales que nous partage à travers le temps cet illustre penseur : l’inégalité, la force créatrice et les conditions de l’existence.

Le mensonge de l’égalité comme vertu absolue

L’égalité est aujourd’hui devenue une valeur suprême. On ne peut pas passer à côté.

Elle est même l’une des valeurs de la République Française, affichée fièrement dans la sainte trinité républicaine : ” Liberté, Egalité, Fraternité.”

Les républicains n’ont que ça à la bouche : égalité des chances, égalité des salaires, égalité des sexes, égalité des droits etc…

Le matraquage de cette valeur, depuis la Révolution Française, est tellement fort, qu’il à reussit à insufler dans les esprits des réflexes pavlovliens.

Des mécanismes qui font réagir quasiment tous les individus de manière négative, à la moindre notion “d’inégalité”.

Comme un réflexe programmé dans l’esprit de manière tellement acharnée que ça devient impossible de ne pas succomber à l’apitoiment socialiste du pseudo-justicier vengeur qui chasse la moindre inégalité.

Mais si je vous disais que cette valeur fabriquée de toute pièce, est en réalité un mensonge ?

Si je vous disais que cette valeur de l’égalité, n’est qu’une fabrication de l’espritune prison mentalepour vous priver de votre humanité ?

Si je vous disais que l’égalité n’a jamais fait partie de la nature et qu’elle n’en fera jamais partie ?

Quand on y réfléchit bien, c’est pourtant une évidence, l’égalité n’existe pasNi dans la natureni dans la société.

Prenons quelques exemples :

L’égalité dans l’être humain n’existe pas

Tout d’abord le physique humain, ou même animal. Chacun naît plus grand, plus petit, plus gros, plus maigre que son voisin. Même des jumeaux ont des différences, que ce soit physique, mais aussi de caractère.

L’égalité, dans l’être vivant, n’existe donc pas.

Si on va plus loin, on peut même s’apercevoir que même en ayant les mêmes parents, certains enfants peuvent naître de manière totalement différente et il n’est pas rare de voir dans une famille composéé plusieurs enfants, un enfant handicapé, ou autiste, ou albinos, ou même légérement atteint d’une myopie, ou sourd etc…

Alors que ses frères ou soeurs, eux, ne souffriront d’aucun mal.

Cela fait tout simplement partie de la nature.

Et ça, personne ne pourra jamais rien y changer et ce fait fera toujours partie de l’humanité, qu’on le veuille ou non.

Mais le marxiste furieux et de mauvaise foi pourrait me rétorquer que peut-être que la nature ne contient aucune égalité, mais que c’est à la société de la créer. Encore une fois, je répondrai que c’est impossible.

L’égalité dans la loi n’existe pas

Devant la justice, pas d’égalité. C’est tout le principe même de la justice d’ailleurs, il faut bien qu’il y ai un perdant et un gagnant.

Et c’est d’ailleurs tout le principe même d’un avocat, de tendre à “l’inégalité”, d’essayer d’être meilleur que l’avocat opposé, pour l’emporter.

D’ailleurs quand on se penche un minimum sur le droit et les tribunaux, on se rend vite compte que l’égalité dans le droit n’existe nulle part.

Car les “grands principes” ne sont jamais appliqués tel quel.

Ils sont toujours redécoupés en cas particulier. Le droit n’est qu’une succession d’articles, et de sous articles, et de sous-sous articles, et d’exceptions à l’article, et d’exceptions à l’exception et ainsi de suite.

Et variant d’un cas à un autre, selon le statut social, l’âge, le nombre d’enfants, le contexte du délit, le juge, le pays etc.. le droit au final n’est jamais froid et juste, mais au contraire subjectif et partial.

Le principe même de jurisprudence, est une preuve inavouée de l’inégalité des jugements. Puisqu’il sous-entend que pour un même délit et un même contexte, une sentence peut être aléatoirement différente.

Et si on prend en compte la sensibilité du juge et un million de facteurs qui entreront en compte, alors on sait que jamais un même jugement ne sera donné deux fois pour un même cas. Quand on sait que les juges, selon une étude scientifique, sont plus sévères quand ils ont faim, on comprend l’infinité de possibilités et de facteurs qui font que l’égalité parfaite n’existera jamais.

Aucune réelle égalité n’existe donc devant la loi. Chacun aura toujours son contexte particulier, sa petite particularité qui fera que la loi ne sera en réalité qu’un support, pour apporter un jugement subjectif.

La justice est humaine, elle est écrite par l’humain et l’humain est imparfait.

La justice n’a donc pas vocation à être juste, elle à uniquement vocation à donner un semblant de sentiment de puissance de l’Etat, afin de garder tranquille le peuple pour qu’il ne doute pas dans ses institutions.

L’égalité des chances n’existe pas

Mais alors me diriez-vous, peut-on au moins essayer de tendre vers cette fameuse égalité des chances ?

Encore une fois, vaine rêverie, vous répondrai-je.

Où reposerait une quelconque égalité des chances dans un monde où dès le plus jeune âge, le système éducatif est déjà biaisé et n’exploite qu’un seul type d’intelligence ?

Deux élèves peuvent par exemple, arriver à la même moyenne générale mais avec des notes totalement différentes.

En quoi un élève avec une intelligence des chiffres sera à une quelconque forme d’égalité avec un autre élève avec une intelligence artistique ?

Le système éducatif lui même, n’est pas là pour exploiter le potentiel des élèves, mais uniquement pour les préparer à UN SEUL type de société : la société industrielle, la société tertiaire, la société de marché.

Dans le cas où vos forces et vos capacités sortent de ce type de société, vous êtes donc automatiquement mis de côté.

Sans parler encore une fois, de l’infinité de possibilités dans la réalité du terrain.

Deux élèves avec un même professeur pourront avoir deux notes différentes en ayant pourtant la même copie.

C’est la fameuse “note à la tête”. Preuve du paramètre aléatoire de la réalité.

Il vous ai sûrement déjà arrivé de copier sur un camarade ou vice-versa, d’avoir la même copie et de pourtant recevoir chacun une note différente ?

Et ce avec le MÊME professeur. Imaginez les différences de scénario avec un professeur différent. Avec une école différente. Avec des parents différents. Avec une région différente, etc…

Ou peut-être vous ai-t-il arriver également de constater que dans deux classes, l’un avait un professeur souvent absent et l’autre non. Arrivant à la fin de l’année, une classe avec un professeur souvent absent n’aura pas du tout le même niveau que la classe voisine, alors que pourtant il s’agit d’un groupe d’individus similaire, dans la même école, de la même classe sociale etc…

Même les concours et examens n’atteignent jamais l’égalité alors qu’ils sont notés de manière anonyme.

L’égalité des chances n’est donc qu’un doux rêve.

L’égalité dans le monde du travail n’existe pas

Le monde du travail n’étant qu’une conséquence de l’éducation, pas besoin de démontrer que l’égalité n’existe pas dans le monde professionnel, qui n’est que son extension.

Le cheval de bataille des féministes, le fameux “gap des salaires” n’est rien d’autre qu’une vaste fumisterie.

Quand on sait déjà qu’au sein de la même entreprise, déjà entre deux hommes, pour un même poste, le salaire peut être différent, en fonction de la capacité à négocier.

Le reste est donc évidemment ridicule.

Le marché du travail étant une compétition et non un lissage égalitaire.

Il faut le voir comme une course. Pas un transport en commun.

On ne force pas des coureurs à tous arriver au même moment, c’est tout l’inverse, on les pousse toujours à faire de leur mieux pour arriver avant les autres. Le marché du travail est exactement pareil, et penser le contraire ne fait absolument pas sens.

Créer donc une séparation arbitraire et artificielle, entre hommes et femmes, pour une “supposée” similarité des profils n’est donc tout simplement pas réalisable.

Car même entre deux profils identitiques, entre hommes, ou entre femmes, l’égalité parfaite n’existe jamais.

Pourquoi un médecin ou un acteur aux compétences identiques et au sexe identique, ne gagneront pas la même chose en fonction de où ils habitent et de leurs choix de carrière ?

Tout simplement car c’est l’offre et la demande.

Vous pouvez être le clone d’une autre personne, mais si vous êtes dans un endroit où la demande est moins grande, vous gagnerez moins d’argent, c’est la loi du marché. Vous aurez tout simplement moins de client.

Récemment on pouvait voir des aberrations comme des joueuses de football, réclamant naïvement à être payés comme les footballeurs des équipes masculines. Ce genre de réclamation faisant doucement sourire, car elle montre l’ignorance et la déconnexion du réel de ces gens, qui ne réalisent pas que l’argent qu’ils gagnent est directement lié au nombre de tickets qu’elles font vendre dans les stades.

C’est exactement comme si un chanteur qui aurait vendu moins de places de concerts qu’un autre, se plaignait et réclamer à être payé plus. Cela ne fait pas sens.

Et si on prend en compte les facteurs comme le caractère du patron, la capacité du salarié à négocier, les années d’expérience, les perspectives d’avenir, la capacité à se vendre etc… La liste des variantes s’allonge à l’infini.

Et ce fameux “gap des salaires” n’est d’ailleurs qu’un chiffre sorti de nulle part, puisque quand on s’y penche, on se rend compte que les hommes et les femmes, dégagent déjà des généralités en terme de choix de carrière et d’affinités pour certains secteurs.

Les féministes ont créer une chimère inatteignable qui n’aura pour seul effet que de les condamner à une éternelle frustation de ne pas pouvoir atteindre quelque chose qui ne peut être atteint, car pure création de l’esprit qui n’existe pas dans la réalité.

Mais dans le même temps, n’est-ce pas leur but ?

De créer un “fond de commerce” en fabriquant de toutes pièce un problème insolvable ?

Car au final quand on y réfléchit, les féministes n’ont absolument aucun intêret à ce que cet artificiel “gap des salaires” soit résolu un jour. Car dans ce cas là, ils n’auraient plus aucune raison d’exister. Et donc plus d’existence sous le feu des projecteurs, plus de subventions etc…

Je doute fortement que le but de ces gens soit la réelle victoire de leur folie. Il est plutôt de perpétuer cette folie le plus longtemps possible, car elle leur permet d’exister.

Pour ce qui est du monde du travail, Jordan Peterson lui-même avait complétement démonter point par point ce mensonge honteux et je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous.

https://youtube.com/watch?v=Xg2psply4no%3Ffeature%3Doembed

L’égalité des peuples n’existe pas

On constate également la volonté égalitariste chez les “déconstructivistes”. Ce qui n’est pas un hasard d’ailleurs.

Ils cherchent à rétablir une sorte d’égalité fictive et fantasmée, à tout prix, en promouvant la mentalité des “réparations” et en voulant créer un sentiment de repentance chez certains peuples.

Comme si l’Histoire était une note de restaurant sur laquelle chacun se mettrait d’accord sur “qui prend quoi”.

La réalité est qu’il n’y a pas d’égalité dans l’Histoire.

Les peuples se sont combattus et/ou entre-aider au fil des événements. Et la course de l’Histoire n’a été qu’un pur enchainement aléatoire de victoires et de défaites.

Est-ce que l’Arabie Saoudite devrait “réparer” le fait d’avoir trouver comme par hasard du pétrole sous son sol, et d’être devenu riche ? Est-ce qu’elle devrait verser des “réparations” à tous les autres pays qui n’ent ont pas trouver ?

Est ce que l’Amérique devrait s’excuser d’avoir inventer l’ampoule éléctrique avant les autres ?

Est ce que chaque pays doit s’excuser de ces particularités et de ces avantages historiques, qui lui ont permis de se différencier par rapport aux autres ?

Bien sûr que non, encore une fois l’égalitarisme est ridicule.

Et cette volonté de créer un sentiment de “repentance” n’est encore une fois qu’un fond de commerce, une manière de tirer un profit d’un concept totalement artificiel.

Les différents peuples du monde sont une immensité de variations, de cultures, de forces et faiblesses, qui ne saurait être lissé par des volontés égalitaristes.

La beauté du monde réside dans le fait que depuis le début de l’humanité, chaque peuple, chaque tribu, chaque endroit est différent. Et il doit le rester.

Le drame de notre époque est de pouvoir prendre l’avion et aller à l’autre bout du monde en quelque heures, mais de ne voir aucun changement majeur.

Et d’y voir les mêmes comportements, les mêmes tendances, les mêmes hotels, les mêmes modes de vie, etc…

L’égalité des sexes n’existe pas

Pour conclure sur la dernière forme d’égalité “à la mode”, cette fameuse égalité des sexes.

Comment pourrait-on imaginer une seule seconde que deux sexes qui ont des rôles naturels différents, puissent arriver à une quelconque égalité ?

Les deux sexes ayant un fonctionnement du cerveau différent, des forces et des faiblesses différentes, des physiques différents et des rôles naturels différents.

Mais comme toujours, les égalitaristes, n’arrivant pas à affronter de face la réalité immuable qu’à chaque fois qu’un humain se reproduit, il met au monde soit une femme, soit un homme, ils se plongent dans la frustration de constater que cette constante ne changera jamais.

Les égalitaristes, comme toujours, contournent la réalité et essayent de créer de manière artificelle une sorte d’être humain à égalité avec les autres, ce fameux “transgenre”.

Or le chien se mord la queue, car il ne fait que créer toujours plus de variables et de confusions, au fur et à mesure qu’il nie la réalité et qu’il s’enfonce dans la frustration, au lieu de tout simplement accepter la réalité et la nature, de manière paisible et harmonieuse.

L’infinité des possibilités de cet univers empêchera toujours toute existence d’une quelconque égalité

Certaines études ont été réalisées, avec des preuves aussi simples que :

Si vous lancez une balle devant vous 1000 fois. Il n’y a aucune chance pour que cette balle fasse 2 fois exactement la même trajectoire, au millimétre près.

Ceci est appliqué rien qu’à une balle, alors imaginez les possibilités avec la complexité du corps humain.

Chaque chose que vous mangez, chaque pas que vous faites, chaque respiration que vous prenez, est un des millions de facteurs qui influent sur votre destinée. C’est ce fameux effet papillon.

Comment peut-on donc croire un seul instant aussi naïvement dans cette réalité, à une quelconque tentative d’égalité. Le concept en devient même ridicule.

L’égalité est une croyance religieuse, non une idée politique

A votre avis, qu’est ce qui à tenu en place toute l’URSS pendant plus de 70 ans ? Dans un système qui n’a causé que des millions de morts, des famines, des pertes culturelles gigantesques, des ignominies sans noms.

Qu’est ce qui à permis aux gens de croire et persister dans ce mensonge ?

Les fusils ? Les goulags ?

Non très chers amis.

Ce qui à permis d’être le ciment qui à fait tenir ce régime nauséabond et anti-humain, ce n’était qu’une seule et unique chose : la croyance que l’égalité est une valeur positive vers laquelle il faut tendre.

Tout le reste n’est que conséquence de cette conviction folle.

Ce qui est particulier avec le concept d’égalité, c’est qu’il n’est pas vraiment une idée politique mais plutôt un croyance religieuse. Car il ne repose sur aucun fait, aucune preuve tangible, il n’a jamais abouti nulle part et n’a jamais été atteint par aucune société dans l’histoire, MAIS, les gens qui y croient, y croient dur comme fer, exactement de la même façon que certains sont convaincus que la terre est plate.

C’est la grande désilusion à laquelle arriverons certains soviétiques ayant ouvert les yeux.

La réalisation qu’au final l’égalité n’est qu’une pure chimère, qui n’existe nulle part dans la nature ou l’Homme et qui ne pourra jamais être atteinte. Car elle n’existe pas. Et n’existera jamais.

Au final, tout sera résumé de la bouche même d’un soviétique…

« Je me suis totalement trompé, l’homme ne changera jamais, l’homme nouveau n’existe pas. On s’est acharné à créer une société nouvelle où personne n’aurait rien à envier au voisin. Mais il y a toujours quelque chose à envier, un sourire, une amitié, quelque chose que l’on n’a pas et que l’on convoite. Dans notre monde, même s’il était soviétique, il y aura toujours des riches et des pauvres, riches en talent, pauvres en talent, riches en amour, pauvres en amour… »

Danilov – Stalingrad

L’égalité est destructrice d’humanité

Prenons le problème à l’envers.

Si vous étiez forcer de vous rendre dans une salle avec 10 personnes.

Et que parmi ces 10 personnes, vous trouveriez des gens de différentes cultures, différents métiers, différents sexes, différentes ethnies, différents âges.

Et si tout d’un coup, par magie, quelqu’un vous retirez l’une de vos différences, pour que tout le monde soit à égalité.

Et puis une seconde différence.

Et puis une troisième, une quatrième…etc.

Jusqu’à ce que vous soyez des individus totalement identique.

Jusqu’à ce que nous arrivions à une égalité parfaite.

Vous l’avez compris, ce serait dramatique. L’égalité efface toute richesse et toute particularité.

L’égalité efface ce qui fait l’humanité.

L’égalité efface ce qui fait l’humanité.

Alexis LSK

Et l’égalité n’est donc pas souhaitable, car en appliquant le concept d’égalité, vous vous êtes perdu dans le commun, vous avez perdu tout ce qui vous définissez.

Vous vous êtes perdus dans l’égalité.

D’ailleurs, il est amusant de constater que quand l’égalité est appliqué à quelque chose, elle provoque toujours une réaction immédiate : pourquoi donc se donner la moindre peine ? Pourquoi donc faire le moindre effort ? Puisque de toute manière, même si je ne fais rien, je serais à égalité avec les autres.

L’égalité tire donc forcément toujours vers le bas.

L’égalité si elle est donc appliqué comme une volonté et une idéologie, est intrinséquement portée à dérivé vers l’égalitarisme, qui est un mécanisme obligatoire de nivellement par le bas sans limite.

L’inégalité, la véritable méritocratie

Qu’est ce qui pousse à la création ? Qu’est ce qui pousse à vouloir explorer, créer, se surpasser ?

Si ce n’est l’envie de pouvoir justement acquérir quelque chose, matérielle ou spirituelle, qui nous différencie des autres.

Qui nous apportera quelque chose que les autres n’ont pas.

Une expérience, une connaissance, une découverte, une compétence, un souvenir etc…

En réalité l’inégalité, qu’on pourrait en fait tout simplement appelé la méritocratie, est la nature de l’Homme.

Car quand on s’y penche, dès qu’il y a inégalité, il y a forcément, de manière mécanique, une variété de volontés, qui améneront forcément à une force créatrice.

“Mais en vérité, vous ne vous préoccupiez pas tant de la personne que de l’égalité des personnes, vous gardiez l’oeil fixé sur le voisin, pour veiller à ce qu’il ne s’épanouit plus qu’un autre. C’est la personne impersonnelle, quelconque, c’est le nivellement des personnes qui vous ont toujours intéressés. Seulement votre égalité réside dans une espèce de royaume intermédiaire du néant, dans le vide, elle n’existe dans aucune personne vivante et concrète. Au nom de l’égalisation des personnes, vous êtes disposé à détruire toute personne, à couper court à toute possibilité d’épanouissement. En vérité, tout élan créateur est un mouvement vers l’inégalité, une violation de l’égalité, une élevation.”

NICOLAS BERDAIEV

Le simple fait qu’il y ai des grands et des petits, des riches et des pauvres, des intelligents et des simples d’esprits, poussera toujours ceux d’en bas, à vouloir tendre vers ceux d’en haut.

Car ceux d’en haut eux, ne développent jamais l’envie de se rabaisser ou d’aller vers ceux d’en bas.

Ce n’est pas dans la nature humaine.

L’inégalité est donc un vecteur de création, une impulsion vive de méritocratie qu’il ne faut pas condamné, mais au contraire encourager.

Là où l’égalité règne, la vie meurt.

Là où l’inégalité règne, la vie fleurit.

Car l’inégalité est force créatrice.

L’aristocratie, le modèle naturel d’excellence

Nicolas Berdaiev démontrera d’ailleurs que si on pousse le raisonnement le plus loin possible dans le sens de l’inégalité, on se rend compte que le contre-modème par excellence de l’égalité, c’est l’aristocratie.

« L’idée aristocratique exige la domination réelle des meilleurs ; la démocratie, la domination formelle de tous… Tout ordre vital est hiérarchique, il a son aristocratie. Seul un amas de décombres n’est pas hiérarchisé et aucune qualité aristocratique ne s’en dégage… Se reconnaître, se vouloir, se chercher toujours plus de devoirs est une attitude aristocratique. Réclamer des droits est une attitude commune. L’aristocratie n’est pas une classe, c’est un principe spirituel. »

NICOLAS BERDAIEV

Même la meute de loups à un chef de meute et un dernier de la meute. Ce n’est ni bon, ni mauvais, c’est juste comme cela que la nature fonctionne.

La dignité humaine contre l’égalitarisme

Nicolas Berdaiev nous enseigne donc une notion absolument fondamentale.

Il retire le masque de l’égalité et nous montre son vrai visage.

Il nous enseigne que l’égalité n’est jamais souhaitable et qu’elle ne fait que détruire, en s’attaquant en premier lieu à la dignité humaine.

Contre elle, il ne faut pas céder un pouce, il faut se comporter en véritable aristocrate, dans le sens noble du terme. Il ne faut rien accepter d’autre que la particularité, la précision et l’excellence.

Car à chaque centimètre d’égalité qui progresse, c’est un bout d’humanité qu’on condamme, et c’est le devoir de chaque être humain, de protéger sa capacité à décider par lui même, sa capacité à être lui-même et surtout, sa capacité à refuser le lissage universel égalitariste.

En complément de cet article et pour faire complétement vôtre la pensée de Nicolas Berdaiev, je ne peux que vous rediriger vers l’excellent travail de notre partenaire Ego Non, qui a traité à la fois la vie de Nicolas Berdaiev et son oeuvre, de manière limpide et condensée. Sa vidéo est un excellent complément qui actera votre compréhension de ce conservateur majeur.

Je finirai cet article avec une citation d’un autre grand penseur russe, peut-être même l’un des plus grands penseurs tout court.

Cette phrase pourrait quasiment résumer à elle seule, tout le mensonge qu’est l’égalitarisme.

« Les hommes n’étant pas dotés des mêmes capacités, s’ils sont libres ils ne seront pas égaux, et s’ils sont égaux c’est qu’ils ne sont pas libres. »

Alexandre Soljenitsyne

Pour aller plus loin :

https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Nicolas-Berdiaev-140-ans-de-la-naissance-du-grand-penseur-et-philosophe-religieux-russe_a3681.html

https://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1981_num_79_43_6148

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