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Comment l’Occident a programmé sa chute et propulsé la Russie

Depuis l’expansion de l’OTAN vers l’Europe de l’Est, le conflit en Ukraine s’est transformé en une bataille géopolitique majeure où l’Occident tente de maintenir son hégémonie mondiale chancelante.

Vladimir Poutine avait pourtant clairement exposé ses griefs lors de son discours de Munich en 2007, mais l’Occident a choisi d’ignorer ces avertissements.

Paradoxalement, cette guerre pourrait bien accélérer le déclin occidental tout en propulsant la Russie vers une position avantageuse dans un monde multipolaire émergent. Nous analyserons comment ce conflit, loin d’être accidentel, révèle une stratégie occidentale qui se retourne désormais contre ses initiateurs.

L’expansion de l’OTAN vers l’Est, véritable origine du conflit ukrainien

L’expansion de l’OTAN vers les pays frontaliers de la Russie représente une menace directe pour Moscou. La perspective d’une adhésion de l’Ukraine à cette alliance militaire a été perçue comme un geste hostile par le Kremlin, brisant les assurances données après la chute du mur de Berlin.

Pour comprendre l’escalade des tensions qui ont mené à la situation actuelle, il est important de comprendre le rôle qu’à jouer l’OTAN dans la planification qui a rendu inévitable ce conflit.

Le discours de Vladimir Poutine à Munich en 2007 constitue un moment charnière dans les relations internationales.

Le président russe y dénonçait déjà l’ordre mondial unipolaire dominé par l’Occident et mettait en garde contre les conséquences de l’expansion de l’OTAN. D’après l’IFRI, un conflit armé entre la Russie et l’OTAN est désormais une menace imminente. Est-ce vraiment le cas ? Ou est-ce une stratégie de propagande occidentale pour utiliser la peur pour mieux contrôler sa population et y avancer son agenda politique ?

Le conflit en ukraine s’inscrit dans une stratégie plus large visant à maintenir la doctrine d’hégémonie américaine, il ne serait donc pas surprenant que l’Occident utilise tous les stratagèmes possibles pour faire avancer ses pions.

Les grandes étapes du conflit

Les mises en garde et les protestations diplomatiques de la Russie envers l’OTAN toujours plus gourmand et ne respectant pas le droit international et/ou ses promesses, sont des étapes menant au conflit qui sont très clairs pour tous les pays du monde, à part l’Occident qui fait semblant de ne pas comprendre.

Contrairement aux mensonges des médias occidentaux voulant faire croire que la Russie, d’un coup d’un seul, s’est réveillé un beau matin et a voulu « envahir » l’Ukraine, la réalité est que les événements qui ont menés au conflit sont clairs, connus de tous et très simples à comprendre.

Même un enfant de 10 ans, si il voyait les événements clés dans un simple tableau, comprendrait tout de suite l’escalade.

D’ailleurs, faisons un tel tableau, pour effectuer un survol des moments clés:

PériodeExpansion de l’OTANRéaction russe
1990-1991Promesse de ne pas étendre l’OTAN « d’un pouce vers l’Est » Dissolution du Pacte de Varsovie
1999Première vague: Pologne, Hongrie, République tchèqueProtestation diplomatique
2004Deuxième vague: Pays baltes, Roumanie, Bulgarie, SlovaquieDiscours de plus en plus critiques
2007Discussions sur l’adhésion de l’Ukraine et de la GéorgieDiscours de Munich de Poutine
2008Sommet de Bucarest: promesse d’adhésion future pour l’UkraineDéclenchement de la guerre en Géorgie
2014Accord d’association UE-Ukraine après Maïdan, début des attaques sur les populations du Donbass, bilan : 16 000 morts.Annexion de la Crimée, soutien aux séparatistes du Donbass
2022Refus occidental des demandes de sécurité russes, non-respect des accords de Minsk par les occidentauxOpération militaire spéciale en Ukraine comme dernier recours face à l’armement de l’Ukraine, à l’oppression des populations du Donbass et à la progression de l’OTAN.

On peut également voir en un seul coup d’oeil, l’expansion de l’OTAN sur cette carte ci-dessous.

Les signes avant-coureurs d’un conflit inévitable en Ukraine

L’échec des accords de Minsk révèle le peu d’intérêt des puissances occidentales pour une résolution pacifique du conflit dans le Donbass.

Étant donné que Kiev et Moscou ne se sont jamais entendus sur la chronologie des mesures à mettre en œuvre, les tensions n’ont fait que s’aggraver.

Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, a d’ailleurs admis que respecter ces accords aurait signifié « la destruction du pays ».

Le coup d’État de Maïdan en 2014, soutenu par les chancelleries occidentales, marque un moment important dans la crise ukrainienne. Cette révolution a provoqué l’émergence d’un gouvernement proeuropéen, considéré par le Kremlin comme illégitime. Par la suite, des soulèvements pro-russes ont embrasé l’est ukrainien, menant à la proclamation des républiques populaires de Donetsk et Louhansk, ainsi qu’à l’annexion de la Crimée par la Russie.

Avertissements ignorés par l’Occident

Durant toute l’année 2024, de multiples déclarations sont faites, voici les principales déclarations de responsables russes qui, si elles avaient été prises au sérieux par les occidentaux, auraient pu éviter le conflit actuel.

  • Avertissement sur l’escalade : Vladimir Poutine a déclaré que permettre à l’Ukraine de cibler la Russie augmenterait considérablement les enjeux du conflit, changeant radicalement sa nature.
  • Implication occidentale directe : Dmitri Peskov a affirmé que les pays occidentaux fournissant des armes à longue portée offrent également des services de ciblage à Kyiv, modifiant fondamentalement leur implication dans le conflit russo ukrainien.
  • Menace de réciprocité : Vladimir Poutine a averti que la russie pourrait fournir des armes à longue portée à d’autres pour frapper des cibles occidentales si l’Ukraine utilise des armes occidentales pour attaquer le territoire russe.
  • Accusation de belligérance : Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la décision de Joe Biden «signifiera l’implication directe des États-Unis et de ses satellites dans une action militaire contre la russie, ainsi qu’un changement radical dans l’essence et la nature du conflit».
  • Dénonciation des accusations : Sergueï Lavrov a qualifié d’absurdes et délirantes les accusations selon lesquelles la russie aurait l’intention d’attaquer l’europe, soulignant le caractère infondé de ces allégations.

Ces avertissements, souvent minimisés ou ignorés, auraient pu inciter à une approche plus prudente et diplomatique, évitant ainsi l’escalade du conflit en ukraine.

Le retournement stratégique de Trump face à l’impasse ukrainienne

Le changement de cap de Donald Trump concernant l’Ukraine révèle une nouvelle stratégie américaine. Après avoir suspendu l’aide militaire à Kiev, il pousse désormais Volodymyr Zelensky vers la table des négociations, aux conditions dictées par Moscou, qui sont en réalité les seules réalistes et réalisables.

Cette volte-face s’explique par la stratégie profonde de Trump de vouloir se débarasser de tout conflit pour pouvoir se concentrer sur les problèmes internes à l’Amérique, mais également sur le coup, par la frustration de Trump face à ce qu’il perçoit comme un manque de reconnaissance ukrainienne pour le soutien américain.

En réalité, ce revirement s’inscrit dans une vision géopolitique plus large.

Trump a entamé des discussions directes avec Vladimir Poutine, comme en témoigne les nombreuses heures d’appels téléphoniques que les deux présidents ont eux durant le début 2025.

À travers ce rapprochement avec la Russie, l’administration américaine cherche à contrer l’influence grandissante de la Chine et son réseau commercial mondial « Belt & Road Initiative ».

La fédéralisation de l’Europe accélérée par le conflit ukrainien

Les élites européennes ont trouvé dans la crise ukrainienne un prétexte idéal pour faire avancer leur agenda fédéraliste. Étant donné que la guerre aux portes de l’Europe crée un sentiment d’urgence, les dirigeants européens peuvent désormais justifier la centralisation du pouvoir sans solliciter l’avis des peuples.

La rhétorique de menace russe, amplifiée par la défaite maintenant certaine et inévitable de l’Ukraine, sert de catalyseur pour accélérer l’intégration européenne. Le déclenchement du conflit en Ukraine a offert l’opportunité parfaite aux partisans d’une Europe fédérale de passer à la vitesse supérieure.

Sur le plan financier, la guerre en Ukraine justifie désormais des mécanismes d’endettement commun qui étaient impensables auparavant. Un plan de 800 milliards d’euros, dont 150 milliards sous forme de prêts, est envisagé pour réarmer l’Europe face à cette prétendue menace existentielle.

La Commission européenne a proposé d’assouplir les règles budgétaires pour permettre aux États membres d’augmenter leurs dépenses militaires sans déclencher de procédures pour déficit excessif. Cette flexibilité financière inédite constitue un pas important vers l’intégration économique renforcée.

Les achats communs d’armements au niveau européen sont présentés comme une nécessité stratégique. Manfred Weber, figure politique influente, estime que l’UE devrait « économiser beaucoup d’argent » en « achetant ensemble » dans le secteur de la défense, révélant ainsi la volonté de centralisation des acquisitions militaires, qui vont contre les intérêts nationaux européens comme la France.

Selon l’analyse d’Éric Denécé dans son article Guerre d’Ukraine et menace russe : prétextes d’une marche forcée vers le fédéralisme européen, cette stratégie rappelle celle employée lors de crises précédentes, comme la crise des Subprimes et celle du COVID, pour renforcer l’intégration européenne.

L’exploitation politique du conflit s’inscrit dans une continuité historique. Depuis le coup d’État de Maïdan en 2014, soutenu par l’Occident, jusqu’au rejet délibéré des accords de Minsk, les élites européennes ont constamment utilisé la situation ukrainienne pour justifier une centralisation accrue du pouvoir.

La Banque européenne d’investissement est désormais sollicitée pour déployer des programmes spécifiques soutenant l’effort de défense européen. Cette réorientation d’une institution financière vers des objectifs militaires représente un changement significatif dans la mission des organismes européens.

Les conséquences catastrophiques du conflit pour l’Europe

Le conflit ukrainien a provoqué une crise énergétique sans précédent pour l’Europe.

La rupture des approvisionnements en gaz russe a entraîné une flambée des prix qui frappe durement les ménages et l’industrie européenne.

Plusieurs secteurs énergivores ont vu leur compétitivité s’effondrer, accélérant une désindustrialisation déjà entamée dans plusieurs pays européens.

Face à cette situation, l’Europe s’est tournée vers les États-Unis pour compenser la perte du gaz russe, ne faisant qu’accentuer la dépendance de l’Europe aux États-Unis.

Les chiffres sont éloquents : Washington fournit désormais près de 50% du gaz naturel liquéfié importé par l’Union européenne, contre seulement 27% il y a trois ans. Cette nouvelle dépendance affaiblit considérablement l’autonomie stratégique du vieux continent, pour en faire une zone « finito ».

L’Europe n’est plus prise au sérieux, plus compétitive du tout, plus productrice de grand chose, bref elle est devenue un laquais, quasi-inutile, même pour les américains, c’est dire le niveau de déclin avancée.

L’Allemagne, première économie européenne, se trouve particulièrement exposée aux conséquences de cette guerre. Son modèle économique, fondé sur l’accès à une énergie russe bon marché et l’exportation vers les marchés internationaux, s’effrite rapidement.

Pour combler leurs besoins énergétiques, les pays européens doivent désormais acheter du gaz à des prix nettement supérieurs à la normale, des prix qui surpassent n’importe quel autre endroit dans le monde.

Cette situation profite principalement aux États-Unis, qui ont augmenté leurs exportations de GNL vers l’Europe. Les conséquences de cette nouvelle dépendance se font sentir dans tous les secteurs économiques, et elle ne fait que s’accentuer suite à l’annonce sur les nouveaux droits de douane qu’a fait dernièrement Trump.

La stratégie de Trump risque fortement de faire délocaliser les entreprises européennes vers les USA, car maintenir une implémentation en Europe, avec une fiscalité européenne affreuse, ne fait plus vraiment sens aujourd’hui, comme l’avait fait remarqué Bernard Arnault.

Certaines entreprises européennes envisagent même de délocaliser très prochainement leur production aux États-Unis pour bénéficier des subventions de l’Inflation Reduction Act.

L’industrie solaire européenne, déjà fragilisée par la concurrence chinoise, voit donc plusieurs fabricants déposer le bilan ou fermer des usines, incapables de faire face aux coûts énergétiques actuels. C’était prévisible.

La fabrique de la peur russe au service du contrôle des peuples européens

Les dirigeants européens utilisent une rhétorique alarmiste concernant une supposée menace russe existentielle. Emmanuel Macron a notamment évoqué l’agressivité de Moscou tout en annonçant l’ouverture d’un débat sur la protection de l’Europe par la dissuasion nucléaire française, ce que la Russie a interprété comme une menace directe.

Face à ces accusations, la réaction du Kremlin est sans équivoque. Sergueï Lavrov a qualifié d’absurdes les allégations selon lesquelles la Russie aurait l’intention d’attaquer l’Europe.

Aux yeux des dirigeants du monde entier mais également de certains dirigeants en Europe, Macron se ridiculise de plus en plus, en étant quasiment le seul à tenir de telles propos.

De son côté, Dmitri Peskov a accusé le président français de vouloir prolonger volontairement le conflit en ukraine.

Ces échanges tendus illustrent la polarisation du débat et le conflit interne à l’Europe sur la guerre de narratif qui fait rage.

Les gouvernements en Europe ont conscience que le contrôle de l’information devient un enjeu majeur, toujours sous prétexte de lutte contre la « désinformation russe », évidemment.

L’Union européenne a mis en place des mesures comme le Digital Services Act qui oblige les grandes plateformes à évaluer les risques liés à l’utilisation de leurs services, notamment en matière de propagation d’informations.

Étant donné ses principes fondateurs, l’UE ne peut pas interdire totalement la désinformation, car cela contreviendrait à la liberté d’expression. Elle a donc opté pour une approche qui vise à limiter la diffusion des fausses nouvelles, particulièrement sur les plateformes en ligne, sans pour autant censurer complètement le contenu.

Le résultat catastrophique des élites occidentales accentuent l’émergence des opposants au système

Après plus de 60 ans de politique catastrophique en Europe, surtout en France, le conflit ukrainien s’est révélé être un « révélateur » de l’incompétence des élites occidentales, mettant de plus en plus en lumière leurs bilans désastreux.

La population, ouvrant de plus en plus les yeux sur l’incompétence des gouvernements en place, a entamé un virage à droite, qui devient de plus en plus dur à arrêter.

D’après Sciences Po, le conflit ukrainien offre des opportunités inédites à « l’extrême droite » européenne qui exploite efficacement les « insécurités économiques et géopolitiques » créées par cette situation et les politiques des élites en place.

Ce phénomène renforce la polarisation politique au sein des pays membres de l’Union européenne.

Et plus les gouvernements cherchent à faire taire tout média ou personne publique mettant en lumière le bilan désastreux des élites, plus les gouvernements réagissent en instaurant des lois « contre la désinformation » (comprenez : contre tout avis divergent à la pensée unique).

Ces mesures, soulève de plus en plus de questions en Occident sur l’équilibre entre sécurité nationale et respect des libertés fondamentales dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, qui ne fait que révéler les failles déjà existantes, du modèle occidental défaillant.

La Russie, grand bénéficiaire de la recomposition multipolaire du monde

Face aux sanctions occidentales, la Russie a considérablement renforcé ses alliances au sein des grandes puissances et des pays émergents du Sud Global, notamment au sein des BRICS et de l’Organisation de Coopération de Shanghai.

Vladimir Poutine a transformé ce qui devait être un isolement en une opportunité stratégique, élargissant le cercle des États prônant un ordre mondial plus équitable et déterminés à défendre leurs droits face à l’hégémonie occidentale qui s’effondre.

La Russie a développé de nouveaux systèmes financiers alternatifs pour contourner les restrictions imposées par l’Occident.

Le Système de messagerie financière russe (SPFS) fonctionne comme une alternative au réseau SWIFT, tandis que le projet BRICS Bridge vise à faciliter les transactions entre les pays membres sans passer par les circuits traditionnels ou le dollar.

Ces initiatives accélèrent la dédollarisation de l’économie mondiale.

Les échanges commerciaux en monnaies nationales progressent rapidement entre la Russie et ses partenaires.

Cette pratique permet non seulement de contourner les sanctions mais renforce également l’autonomie financière des pays concernés et affaiblit l’impact des sanctions financières.

Le sommet des BRICS en Russie, qui a réuni des représentants de 36 États, témoigne de l’intérêt croissant pour cette alliance alternative au G7.

L’élargissement des BRICS permet d’intégrer des pays partageant une vision commune de l’ordre mondial et souhaitant faire contrepoids à l’influence occidentale dans les organisations internationales.

Vladimir Poutine utilise le conflit ukrainien pour accélérer l’émergence d’un monde multipolaire, affirmant que cette nouvelle réalité s’appuie sur les BRICS et l’OCS comme principaux piliers.

La guerre en Ukraine, initialement conçue pour affaiblir la Russie, se révèle paradoxalement être le catalyseur de son repositionnement géopolitique avantageux.

Une analyse qui permet une vision claire de l’évolution du monde

J’espère que mon analyse du conflit ukrainien révèlera plus clairement à mes chers lecteurs, à quel point ce conflit n’a été avant tout qu’un grand accélérateur du déclin occidental et de l’émergence d’un monde multipolaire.

Au final, les 3 camps dans ce conflit sont dans la situation suivante :

  • La Russie cherche à établir un monde multipolaire où elle retrouve son statut de puissance et n’est plus seule face aux coups vicieux des États-Unis qui ont constamment chercher à l’acculée ces dernières décénnies, en n’appliquant le droit international qu’en « deux poids, deux mesures ». La Russie a su utilisé les sanctions comme un énorme tremplin pour acquérir beaucoup plus de souveraineté économique et a également su utilisé la guerre comme carburant pour booster son économie et sa croissance.

  • Les États-Unis, sous l’administration Trump, préfèrent se concentrer sur leurs problèmes internes et la rivalité avec la Chine sur le long terme, dans la course à la première puissance mondiale. Les USA ont pris un coup et n’auront au final, pas tirer grand chose du conflit ukrainien, si ce n’est d’avoir perdu beaucoup en légitimité, en crédibilité, en puissance. Le seul avantage que l’Amérique a su extraire du conflit, c’est que ses griffes sont beaucoup plus reserrées sur l’Europe qu’auparavant, tout en donnant ironiquement à l’Europe, à cause de Trump, l’impression que l’Europe doit se « débrouiller toute seule » et doit moins compter sur les USA.

  • Pendant ce temps, l’Union Européenne tente d’échapper à son rôle de simple pion géopolitique, en se créant une importance qu’elle n’a pas et en essayant de freiner sa chute inévitable en accentuant de plus en plus fortement son contrôle sur sa population, qui devient de plus en plus mécontente du bilan désastreux de ces élites. Un bouleversement politique, un effondrement économique voire un renversement de l’UE ou de plusieurs gouvernements obsolètes en Europe, devient de plus en plus inéluctable.

Le conflit ukrainien se révèle donc être l’instrument d’une stratégie occidentale qui se retourne désormais contre ses instigateurs.

L’expansion de l’OTAN vers l’Est, ignorant délibérément les avertissements russes, a servi de prétexte aux élites européennes pour accélérer leur agenda fédéraliste sous couvert de menace russe.

Pourtant, cette confrontation voulue par l’Occident devient le catalyseur de son propre déclin.

Tandis que l’Europe s’enfonce dans une dépendance énergétique et militaire envers les États-Unis, la Russie renforce ses alliances avec les pays émergents.

Ce basculement géopolitique annonce l’émergence d’un monde multipolaire où la puissance occidentale, jadis hégémonique, devra composer avec de nouveaux centres de pouvoir.

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